jeudi, mai 9, 2024
HomeEconomieAlternative au gaz russe, l’Algérie dans ses petits souliers

Alternative au gaz russe, l’Algérie dans ses petits souliers

Avec la guerre qui fait rage entre la Russie et l’Ukraine, c’est un truisme de déclarer que “le Vieux Continent a désespérément besoin de gaz”, ce qui n’est pas apprécié par beaucoup en Europe, qui importe environ 40 % de sa consommation de Russie. Et son remplacement devient un véritable casse-tête.

Russia, Etats-Unis, le Qatar, l’Algérie, et l’Méditerranée sont des alternatives de gaz naturel liquéfié sur la rive sud de l’Europe. Mais n’en déplaise au nom imprononçable du président ou de son parrain, il sera difficile de pallier une chute des approvisionnements venant de Russie.La Russie réalise 70% de ses recettes à l’exportation en gaz auprès de clients européens du tout bon et à moindre prix pour l’Empire du milieu. Aussi l’approvisionnement russe va s’interrompre et ouvrir ses vannes à la Chine bien friande en la matière.

L’aubaine est palpable par ces temps qui courent. Il y a quelques parts de marché à grignoter en plaçant quantités de gaz naturel liquéfié (GNL) sur les terminaux nord-européens. Mais qu’on se dise il n’est pas dans sa capacité de rivaliser ni, avec Qatar ni, les Etats-Unis ou l’Afrique subsaharienne.

Exports algériennes de gaz naturel n’ont fait que baisser ces dix dernières années, plusieurs causes empêchent l’Algérie de maintenir son objectif d’exportation de 65 milliards de mètres cubes par an, niveau atteint en 2008. Sonatrach, le groupe pétrolier public ou du régime d’Alger, n’a été préservé que par la remontée des cours au dernier trimestre de l’exercice passé. Remplacer au pied levé le gaz russe en Europe par du gaz Algérien, n’t pas sans le risque manifeste de déplaire à un partenaire étranger, fournisseur principal de systèmes d’armement et allié diplomatique indéfectible.

Bizarrement également, l’Algérie qui se dit défenderesse des pays occupés ou agressés par d’autres puissances étrangères et engagée en faveur des causes des peuples observe un silence gêné pour ne pas dire assourdissant sur la guerre en Ukraine.
Malheureusement c’est le moindre des tributs à payer quand on a vendu son âme et corps au diable et qui désigne sans aucun doute une autre des contradictions irrationnelles de la diplomatie algérienne.

Par ailleurs, si l’Algérie recèle les cinquièmes réserves mondiales de gaz de schiste, elle n’est pas prête à en lancer l’exploitation.
les partenaires ne se bousculent pas au portillon, et les populations du Sahara y sont drôlement hostiles.

Couper le GME mais alimenter l’Europe
Dimanche, l’entreprise pétrolière et gazière algérienne, Sonatrach, s’est dite prête à fournir davantage de gaz à l’Europe, en cas de baisse des exportations russes avec la crise ukrainienne, en l’acheminant notamment via le gazoduc Transmed reliant l’Algérie à l’Italie.

Dans une déclaration au quotidien Liberté, le patron de la Sonatrach, Toufik Hakkar, a précisé que l’entreprise, qui est « un fournisseur fiable de gaz pour le marché européen, est disposée à soutenir ses partenaires de long terme en cas de situations difficiles ».

Le gazoduc Transmed, selon Hakkar, pourrait servir à « augmenter les approvisionnements du marché européen.
Il peut transporter jusqu’à 32 milliards de mètres cubes par an, quatre fois plus que le gazoduc Medgaz qui alimente l’Espagne ».

Source: Hespress

ARTICLES LIÉS

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

LE PLUS POPULAIRE